Qui de nous ne sait pas que l’être humain est une composition de l’esprit, de l’âme et du corps? Mais quelle est la place, quel est l’impact de l’esprit sur les deux autres à savoir l’âme et le corps? Joue-t-il un rôle directeur ou subit-il l’ascendance de l’âme et du corps ? Avant de répondre succinctement à ces deux questions, disons que l’esprit est cette partie incorporelle, immatérielle de l’être humain, contrairement au corps qui est matière ou chair car dit-on, l’esprit est la somme des phénomènes et des facultés psychiques tels que jugement, pensée, affectivité, intuition, perception. En tant que tel, il est bien pourvu, bien rempli pour diriger l’être humain vers le bien, comme David l’a souligné dans le Psaume 23 : “Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles, Il me conduit dans les sentiers de la justice”. Serait-ce à cause de sa vie incorporelle, immatérielle qu’on tend à l’assimiler à l’âme? Bien sûr, l’âme a une certaine ressemblance avec l’esprit, car les deux sont d’ordre psychique. Mais qu’on le veuille ou non, l’esprit originel de l’être humain est le souffle de vie que Dieu a infusé en nous et qui avait pour mission de maintenir l’être humain dans la voie du Créateur, mais *le Tentateur, se faisant passer pour un proche de Dieu ou pour quelqu’un qui vit heureux sans Dieu, a détourné l’Homme de la voix droite par son enseignement fallacieux (Genèse 3: 1 à 6). Depuis, l’esprit est continuellement en conflit avec l’âme qui se rapporte au sentiment et le corps dont les regards sont fixés avec entrain sur l’extérieur.
Pratiquement, tous les éléments que comporte l’esprit se projettent sur l’âme qui, rapidement les intercepte, non pour les garder dans leur forme originelle, mais pour les fondre, les transformer et attendre la réaction du corps, représentation vivante de la chair, dont les yeux sont tournés vers l’extérieur. N’avez- vous jamais essayé de suivre le cheminement de la chute d’Adam et Ève ( La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence, elle prit de son fruit, en mangea et en donna à son mari qui était près d’elle et il en mangea) Genèse 3:6. Le verbe voir (vit) rencontré dans ce verset montre clairement le rôle des yeux, aussi bien que la vue dans le processus du péché. “Prit”, c’est bien le verbe prendre qui représente le toucher à savoir “bras et mains” confirment la fonction de ces dits membres dans la trajectoire du péché. “Mangea”, verbe manger, rappelant le goût, la langue; donc, tous les membres du corps constituent la chair et s’allient à l’âme pour accomplir les desseins pécheurs de l’être humain. D’autres versets interviennent pour confirmer notre dit, comme Matthieu 5:27-30; veuillez donc lire Jacques 3:5. Salomon, en Proverbes 6: 17, écrit: “Il y a six choses que hait L’ׅÉternel et même sept qu’Il a en horreur: les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le coeur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges”. Le corps scrute continuellement coins et recoins du monde pour emmagasiner autant d’éléments sans faire un tri et les transmettre à l’âme qui les reçoit et les distribue aux trois échelles de la personnalité à savoir le ça, le moi, et le sur-moi ou le conscient, l’inconscient et le subconscient, alors que le Subconscient ou le ça est le plus bas niveau de la personnalité. Attention! Le stade qui est toujours prêt à recevoir tout ce que le corps ou la chair a de désagréable est bien le subconscient ou le ça (Colossiens 3: 1-9 et Ephésiens 5: 3-6).
Depuis la chute d’Adam et Ève dans le jardin d’Eden, sous l’influence du grand dragon, le serpent ancien, le souffle (l’esprit ) reçu de Dieu, s’est détaché de Dieu, dès lors il tombe sous la prédominance de l’âme et du corps, c’est ce qui explique le comportement pécheur de toutes les civilisations d’après Adam. Mais Dieu dans sa grâce a suscité des hommes tels que Moïse, Noé, des patriarches comme Abraham, Jacob, Joseph, des prophètes et plus tard Jésus, le Rédempteur qui, non seulement, a racheté l’humanité de la puissance de Satan, mais encore a répandu le Saint-Esprit sur tous ceux qui l’acceptent comme leur sauveur personnel. C’est alors que les régénérés, les justifiés, les sanctifiés peuvent contrôler les impulsions de l’âme, du corps ou de la chair. Maintenant, ils produisent le fruit de l’esprit (Galates 5: 22-23; Romains 14:17-19); ils pratiquent la charité (1 Corinthiens 13: 1-3); et se servent de toutes les armes de Dieu pour affronter ce monde qui de minute en minute devient plus difficile (Rom 13: 12-14; Galates 5:19-21; 2 Timothée 3:1- 9).
Tout en espérant que cet article constituera pour les lecteurs de ce magazine un moyen de saisir le jeu qui se fait entre l’esprit, l’âme et le corps avant et après la conversion au christianisme, nous leur disons que s’approcher de Dieu c’est abandonner cet univers adamique et gagner celui de Jésus-Christ où le bonheur et la félicité n’auront jamais de fin. N’oubliez pas de consulter les versets mentionnés dans ce texte.